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Aide aux personnes âgées: besoin urgent de nouveaux bénévoles

Publié le 10 août 2014 à 09h46 | Mis à jour le 10 août 2014 à 09h46

Hugo Pilon-Larose

Alors que la demande pour les services aux personnes âgées ne cesse de croître, trouver des bénévoles est une tâche de plus en plus difficile. Pour pallier cette situation, la Fédération des centres d’action bénévole du Québec estime qu’elle aurait besoin de près de 9000 nouveaux volontaires: un défi colossal qui représente une augmentation de près de 30 % de son effectif actuel.

« Avec le vieillissement de la population, certains besoins [dont l’accompagnement en transport, les popotes roulantes et les rencontres amicales pour les personnes en perte d’autonomie] augmentent rapidement. Cette croissance est supérieure à notre capacité de services », a expliqué en entrevue à La Presse le directeur général de la Fédération, Fimba Tankoano.

Si l’action bénévole a été récemment au coeur des manchettes après que La Presse Canadienne eut révélé que le prix du bénévolat Thérèse-Casgrain avait été retiré en catimini par le gouvernement Harper pour être remplacé par un prix du premier ministre, le sujet soulève rarement les passions. Chez les jeunes, explique M. Tankoano, l’intérêt est particulièrement difficile à stimuler.

« Pour certains services, une vaste majorité des bénévoles sont des personnes âgées qui deviendront elles-mêmes bénéficiaires plus tard », a-t-il dit.

«Il est beaucoup plus difficile de recruter des jeunes, car cela nécessite un engagement parfois considérable.»

Fimba Tankoano,
directeur général de la Fédération des centres d’action bénévole du Québec

Selon lui, supprimer le prix Thérèse-Casgrain pour le remplacer par un autre était une mauvaise décision.

« On est déçus, car l’action bénévole se rattache toujours à une cause. Les bénévoles ne s’engagent pas parce qu’un politicien est derrière un prix, ce n’est pas une source de motivation. Par contre, si le prix rappelle une personne qui a une valeur symbolique, comme c’était le cas pour Mme Casgrain, ça peut motiver les gens à s’impliquer », a expliqué le directeur général.

DES DEMANDES REFUSÉES

Certaines régions du Québec font désormais face à une pénurie de bénévoles. Dans le cadre de son programme d’accompagnement en transport, le centre des Basques dans le Bas-Saint-Laurent doit refuser désormais près de 15 % des demandes.

Toutefois, la collaboration entre plusieurs centres d’action bénévole fait en sorte que cette statistique est moins élevée dans la région de Montréal.

« En Montérégie, le taux de vieillissement est en forte croissance et ça ira en s’amplifiant dans les prochaines années. La demande ira aussi en augmentant. Pour l’instant, nous refusons ou référons à d’autres près de 12 % des demandes reçues en accompagnement de transport », a expliqué Sylvie Dépelteau, directrice à l’organisation et au développement du Centre d’action bénévole La Mosaïque sur la Rive-Sud.

« Les bénévoles, ça ne court pas les rues », a renchéri sa collègue du Centre d’action bénévole Bordeaux-Cartierville, Fanie Fournier.

« Je suis responsable du programme [des visites amicales pour les aînés]. Les besoins auprès de cette clientèle ont changé. Maintenant, il faut aller les rencontrer et nous demandons à ce que ça se passe une fois par semaine. […] Les gens cherchent davantage des engagements à court terme. Le recrutement s’avère donc parfois difficile », a-t-elle expliqué.

 https://www.lapresse.ca/actualites/201408/10/01-4790653-aide-aux-personnes-agees-besoin-urgent-de-nouveaux-benevoles.php

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