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Maltraitance: Marguerite Blais se rendra au CHSLD de Beauceville

Publié le 01 avril 2017 à 05h00 | Mis à jour à 07h00

(QUÉBEC) L’ex-ministre libérale Marguerite Blais se rendra à l’assemblée générale du comité des résidants du CHSLD de Beauceville, dimanche, afin de livrer un plaidoyer pour renforcer la lutte contre la maltraitance.

Le comité avait invité Mme Blais à son assemblée « il y a des mois », bien avant les révélations de La Presse sur la préposée aux bénéficiaires qui a maltraité des résidants de ce CHSLD. Cette employée est partie à la retraite le 1er mars après avoir été dénoncée par des collègues de travail. Ses actes répréhensibles étaient toutefois connus de la direction depuis un an.

« Le comité m’a invitée pour faire un témoignage sur les proches aidants et sur les conditions de vie des personnes hébergées dans le réseau de la santé et des services sociaux. Mais après ça, il y a eu la panoplie d’articles sur le cas de maltraitance. C’est sûr qu’on va aborder la question. J’y vais avec beaucoup de compassion pour les personnes vulnérables, les membres du comité de résidants, les familles », a affirmé Marguerite Blais à La Presse, vendredi.

Elle n’a pas l’intention de faire le procès de la direction de l’établissement. Elle veut plutôt inciter les patrons et le personnel de tous les CHSLD à avoir une « vigilance accrue » à l’égard des mauvais traitements.

Mais une évidence saute aux yeux dans le cas de Beauceville, selon elle : la préposée fautive s’en tire sans véritable sanction. « Elle s’en va avec sa retraite ! Et elle vous dit qu’elle n’a rien fait. Il y a eu 11 victimes ! À un moment donné, il faut prendre conscience des gestes qu’on pose. C’est inadmissible, ça. »

Cette affaire prouve à ses yeux que des sanctions pénales doivent être imposées aux auteurs de maltraitance. Elle avait prévu de telles amendes dans son projet de loi, déposé en 2013 au moment où les libéraux étaient dans l’opposition. En campagne électorale, Philippe Couillard s’était engagé à adopter cette mesure. Elle ne figure pourtant pas à son projet de loi 115 sur la lutte contre la maltraitance.

« Il y a des sanctions pénales pour la maltraitance envers les animaux », jusqu’à 65 000 $, « et on n’en aurait pas pour les personnes les plus vulnérables, les êtres humains ? », a lancé Marguerite Blais.

Rappelons que la Sûreté du Québec a ouvert une enquête sur le cas de Beauceville.

« DÉNONCIATION OBLIGATOIRE »

L’ex-ministre demande au gouvernement Couillard d’obliger les employés du réseau de la santé et des services sociaux à dénoncer la maltraitance dont ils sont témoins. C’est une autre mesure, la « dénonciation obligatoire », qui se trouvait dans son projet de loi. Là encore, le gouvernement Couillard ne l’a pas reprise, en dépit de sa promesse électorale. Les libéraux entendent toutefois présenter bientôt des amendements pour renforcer leur projet de loi.

Mme Blais insiste : « la grande majorité » des employés des CHSLD font « un excellent travail ». Mais « il en faudrait davantage », avec une formation accrue, pour répondre aux besoins des résidants. « Et ces gens-là doivent être rémunérés adéquatement. Ils ne sont pas si payés que ça » à l’heure actuelle, ce qui provoque un fort roulement, a-t-elle ajouté.

SOURCE: https://www.lapresse.ca/actualites/sante/201703/31/01-5084441-maltraitance-marguerite-blais-se-rendra-au-chsld-de-beauceville.php

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