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Prendre soin des soignantes et des soignants

Rosalynn Carter est connue pour avoir dit : « Il n’existe que quatre sortes de gens au monde : Ceux qui ont été des soignants, ceux qui sont actuellement des soignants, ceux qui deviendront des soignants et ceux qui auront un jour besoin de soignants. » Jusqu’à présent, du haut de mes 44 « jeunes » années, j’ai déjà rempli trois de ces rôles, maintenant, je me prépare à ce qui m’attendra au tournant ! Prendre soin d’un être cher est une tâche chargée de bouleversements émotionnels, et lorsqu’il faut en plus composer avec les autres contraintes : heures de pointe, échéances, enfants malades, linge sale… nous, les soignants, payons souvent les pots cassés. Nous ressentons une pression qui nous donne l’impression de représenter tout pour tout le monde, en nous retrouvant souvent dans la peau du martyr qui écope. Il y a plus de 50 millions d’aidantes et aidants naturels aux États-Unis, il est clair que nous ne sommes pas seuls.

La prestation de soins est souvent un acte peu ou pas récompensé qui exige un dévouement et un soutien inconditionnels. Parfois, nous nous impliquons tellement dans nos efforts quotidiens pour prendre soin d’un être cher, que nous oublions que nous aussi avons besoin de « soins ». La prestation de soins peut être contraignante. Lorsque nous prenons soin d’un enfant handicapé, d’un conjoint souffrant de la maladie de Parkinson ou d’un parent atteint de la maladie d’Alzheimer, chacun de nous réagit à ces situations stressantes de différentes manières. Malheureusement, certains d’entre nous s’engagent dans une voie destructrice en ne prenant pas correctement soin d’eux-mêmes. Plutôt que d’exprimer ouvertement nos sentiments et demander de l’aide, beaucoup d’entre nous mangent trop, consomment de l’alcool et des drogues comme mécanismes d’adaptation, tandis que d’autres deviennent impatients et agités ou perdent complètement tout sentiment d’utilité ainsi que leur raison d’être.

Nous devons tous intégrer certains comportements dans notre vie quotidienne pour favoriser notre propre bien-être et essentiellement « prendre soin des soignantes et des soignants. » Prendre soin de vous profite tant à vous-même qu’à vos proches. Prendre le temps de répondre à vos besoins personnels vous satisfera et vous donnera davantage de force et de vigueur dans votre rôle actuel de soignant(e).

Voici quelques conseils pour vous aider à prendre soin de vous tout en prenant soin de vos proches :

1. Gardez votre sens de l’humour. Prenez rendez-vous avec un ami ou votre conjoint pour voir votre comédie préférée ou louer un film drôle. Cherchez l’humour dans les situations de la vie quotidienne. Si vous pensez qu’en prenant le temps de rire vous faites la lumière sur une situation grave, ne soyez pas si dur envers vous-même ! Le rire est l’un de nos mécanismes d’adaptation les plus efficaces et il peut être l’un de vos meilleurs alliés contre l’épuisement du soignant.

2. Prenez soin de vous… faites une pause. Si vous êtes comme la plupart des gens, vous trouvez certainement le temps de prendre soin des personnes importantes de votre vie mais vous oubliez de prendre soin de vous-même. Prendre soin de vous-même signifie bien manger, vous reposer suffisamment et maintenir à jour vos propres rendez-vous médicaux. Cela signifie également écouter vos besoins affectifs, mettre de côté votre rôle de soignant(e) et nourrir d’autres relations dans votre vie.

3. Soyez reconnaissant du temps que vous passez ensemble. Beaucoup de soignantes et soignants à succès ont réussi dans les périodes difficiles en se rappelant que la vie est précieuse et que prendre soin d’un être cher est un cadeau. Si vous êtes le ou la soignant(e) d’un être cher, pensez à ce « don » comme quelque chose à chérir pour le reste de votre vie.

4. Suivez le courant. L’une des qualités les plus importantes d’un(e) aidant(e) naturel(le) efficace est la flexibilité. Être flexible signifie savoir encaisser les coups et comprendre qu’en tant que soignant(e) vous ne serez pas toujours en mesure de faire les choses que vous avez prévues, au moment précis que vous avez choisi, ou tout simplement que vous n’aurez pas envie de les faire.

5. Maintenez des relations d’amitié. Malheureusement, beaucoup d’entre nous mettent leurs amis entre parenthèses pour se concentrer sur les besoins les plus immédiats des personnes dont ils prennent soin à ce moment. C’est la période de votre vie où vous devez dire OUI lorsqu’un ami vous demande si vous avez besoin de quelqu’un à qui parler ou d’une épaule sur laquelle pleurer… il ne fait aucun doute que vous serez là pour eux à un moment donné dans l’avenir s’ils ont un jour besoin de soutien.

6. Assistez à un groupe de soutien. Si vous vous sentez submergé par vos responsabilités de soignant(e) qui vous semblent sans fin, vous pourrez trouver un certain réconfort dans le fait que vous n’êtes pas seul. Il existe beaucoup d’autres personnes dans la même situation qui partagent sans aucun doute vos craintes, frustrations et états de fatigue extrême. En participant à un groupe de soutien, vous pourrez rencontrer de nombreux autres aidantes et aidants vivant une situations similaire à la vôtre et espérons-le, « tirer des leçons du soutien » de l’autre.

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