Des CHSLD qui se surpassent

Des CHSLD qui se surpassent

Pour un endroit où il est bon de vieillir

Première publication 3 mars 2013 à 07h48
Mise à jour : 3 mars 2013 à 08h52
 

Pour un endroit où il est bon de vieillir

Crédit photo : Agence QMI
 
Chef cuisinier depuis huit ans au CHSLD, Denis Beauchamp s’efforce de servir des repas de qualité, comme cette assiette de poisson.
 
 Par Héloïse Archambault | Journal de Montréal
 

Grâce à un chef cuisinier hors pair, les résidents d’un Centre d’hébergement de soins de longue durée des Laurentides ont droit à des repas dignes d’un restaurant. Résultat : ils prennent en moyenne 10 lb à leur arrivée.

«Le plaisir de manger n’a pas d’âge, dit le chef cuisinier Denis Beauchamp. Il faut mettre de l’amour dans l’assiette!»

Ça fait maintenant huit ans qu’il est le chef cuisinier du Centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) des Hauteurs, à Sainte-Adèle. Après avoir travaillé pendant 20 ans dans des restaurants de la chaîne Relais & Châteaux et en Europe, il a fait le pari de cuisiner pour des personnes âgées.

Défi quotidien

«Je voulais changer de style de vie, avoir quelque chose de plus stable, dit-il. Mais c’est un défi quotidien aussi stimulant.»

Le CHSLD compte 112 résidents. Avec ses neuf employés, qui sont tous diplômés en cuisine, Denis Beauchamp s’efforce de présenter des menus variés.

Un simple tour dans les cuisines suffit pour constater que la qualité des repas servis est franchement supérieure à ce qu’on trouve habituellement en CHSLD.

Pas de poudre

Ici, les pommes de terre et les sauces en poudre ne font pas partie du menu. Au contraire, les cuisiniers font même leur propre crème glacée.

«On épluche 50 livres de pommes de terre par jour! C’est faux de penser que les personnes âgées ne goûtent rien et ne voient pas la différence, explique Denis Beauchamp. Ici, elles en redemandent!»

D’ailleurs, les résidents prennent en moyenne 10 lb à leur arrivée au CHSLD, signe qu’ils s’alimentent bien. Autre aspect important, les assiettes sont remplies directement sur les étages et non pas dans les cuisines. Ainsi, un résident peut formuler des demandes spéciales ou avoir une deuxième portion.

«Tout tourne autour du concept de milieu de vie, ajoute Chantal Bigue, responsable des services alimentaires au CHSLD. Les gens ont le droit de choisir ce qu’ils veulent manger. Ils sont chez eux.»

Pas de différence

Bien qu’il doive composer avec des budgets alimentaires beaucoup plus restreints en CHSLD, Denis Beauchamp jure que le défi est le même.

«Ça ne fait pas de différence. On fait dans la qualité, même si on n’a pas de foie gras tous les jours, dit-il. Et je ne présenterai jamais quelque chose que je considère pas comme parfait.»

 

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